• Prolifération des maquis : une activité inquiétante en Côte d’Ivoire

    Prolifération des maquis : une activité inquiétante en Côte d’Ivoire

    Autrefois récusés par les représentations coutumières et le christianisme, les « maquis », bars et autres lieux de perversion se développent de façon exponentielle partout dans les zones urbaines de notre pays. Aussi, les clients, adeptes de sensations fortes, sont-ils victimes des situations peu reluisantes qui s’y déroulent ? Qu’en est-il des incidences sur l’éducation et la sécurité ? Pourquoi cette attitude cynique de l’Etat ? La Côte d’Ivoire, pays pauvre, est devenue, à l’instar de nombreux Etats du monde, un terrain très fertile à l’expansion des cultures rejetées. Dans les quartiers des communes de la ville d’Abidjan, on peut en dénombrer plus de 3.000. Les « maquis », les bars climatisés ou bars traditionnels et leurs dérivés, à savoir les « banguidrômes et les koutoukoudrômes », fonctionnent dans des conditions qui dépassent l’entendement humain. Ils (les magasins) se développent sans tenir compte des règles relatives à l’urbanisme. On peut rencontrer des maquis, bars et assimilés dans les cours d’habitation commune, dans les églises ou dans les écoles et parfois même en pleine voie de circulation publique. Leur exercice ou leur fonctionnement est toujours accompagné d’animation où de phénomène d’exhibitions, donc d’entrave aux bonnes mœurs. De 19 h chaque soir, à 11 heures (le jour), ce sont des femmes de 10 à 65 ans qui s’adonnent à la vente de drogues et à la prostitution dans ces lieux, et souvent à ciel ouvert. C’est un marché très lucratif, qui est complémentaire à l’activité des maquis, bars et assimilés. Cela choque plus. Car, les femmes sont utilisées comme objets de fascination, de marchandises ou d’appâts. Quelles sont les causes de cela ? L’avènement du multipartisme et de la démocratie en Afrique a inspiré aux leaders politiques et gouvernants, l’intérêt du gain facile. Ainsi, versés dans l’abus et s’ouvrant à tout envahissement spirituel ou culturel ayant des effets pécuniaires, ils ont perverti le pays. Ainsi, à l’instar du développement des églises évangéliques et la chinoiserie, les maquis et le développement des lieux de perversion sont biens encouragés en Côte d’Ivoire. A cela viennent s’ajouter les causes socio-économiques. Elles sont nombreuses, mais on peut énumérer l’accentuation de la pauvreté, la forte densité de la population, la forte démographie, et la précarité des populations du fait de la guerre, ainsi que le chômage des jeunes. Toutes ces difficultés orientent vers l’échappatoire évidente que sont l’alcool, le sexe et les religions. En effet, selon une enquête réalisée en 2006 par l’IMS des étudiants en criminologie dans le District d’Abidjan, 60% de la population ivoirienne est célibataire au sens large du terme, c’est-à-dire, sans conjoint. 10,12% de la population est au chômage et en quête d’emploi, et 33% des ménages sont dirigés par des femmes. On le voit, les personnes célibataires, pour la plupart, vont dans des maquis ou bars pour s’approprier des compagnes. Le taux élevé de cette population implique donc une forte demande en matière de « produits » des maquis notamment, la femme, la boisson et autres produits… Cela explique bien l’une des motivations de la prolifération anarchique des « maquis » et assimilés. De plus, 33% des femmes dirigent financièrement leur foyer alors que 40,18% de jeunes sont sans emplois. Les femmes sans emplois sont contraintes à la prostitution pour assurer de façon régulière leurs charges financières, familiales ou pour assurer leur survie. Mais, au-delà, on peut y trouver des femmes qui y viennent par snobisme. On comprend donc les motivations de cette exploitation juteuse de la sexualité féminine. Cependant, ces structures dont l’activité va contre les mœurs, méritent-elles d’exister ? Les conséquences des maquis, bars et assimilés sont extrêmement graves.

    D’abord, ces maquis et bars perturbent le déroulement normal des activités scolaires, de la circulation, des prières et la quiétude du voisinage. On l’a vu, les maquis « poussent » partout et leur fonctionnement est accompagné de la musique sonore et d’exhibition  de femmes. Ensuite, ce sont des lieux de perversion et de pratiques contre les mœurs. Au-delà de leur caractère outrageant, ces lieux incitent et corrompent des jeunes et enfants, de telle sorte qu’ils deviennent les produits de ces lieux. Enfin, ces lieux sont favorables à l’éclosion de la criminalité. Ils prédisposent à la victimisation et à la commission du crime. L’alcool et les drogues sont des excitants qui prédisposent à la commission du crime. Et les bagarres autour des femmes sont récurrentes. Une étude réalisée en 2006, relative aux causes d’insécurité dans le District d’ Abidjan a révélé que des maquis et bars sont à l’origine de 8,6% des infractions commises dans le District d’Abidjan (viols, drogues, états d’ivresse). Fort de ces conséquences graves, il sied de trouver des solutions idoines.

    Devant le silence des autorités, quelle est la position des religieux sur la question ?

    Les « maquis », bars et assimilés ne font pas l’objet de réglementation rigoureuse. La brigade mondaine, chargée de la répression des infractions contre les mœurs, est très souvent absente. La prostitution certes, fait l’objet de sanction pénale, mais en l’espèce, en raison des conditions et circonstances de sa réalisation, devra attirer l’attention des autorités sur une idée d’exploitation de la sexualité de la femme, donc d’un profit éminent d’un tiers. D’où, le délit de proxénétisme, selon le code pénal ivoirien. Aussi, avons-nous besoin d’attirer l’attention des autorités communales détentrices des fonctions de police administrative sur les troubles à l’ordre public, occasionnés par les maquis dans leur environnement, pendant leur fonctionnement ? Personne n’ose lever le petit doigt pour condamner ce fléau à gros risque. Devant cette complicité active de l’autorité, ou cette tolérance, les religions ne restent pas muettes. Les catholiques, représentés par 34,5% de la population du district (selon l’étude pré citée), il faut sensibiliser par la presse, les cultes et autres moyens de communication, les auteurs, afin de les amener à changer. Pour les musulmans, (32,3%) qui y voient une abomination, la responsabilité appartient au gouvernement, mais sa contribution n’est pas négligeable. Les autres religions représentées par 27% de la population, sont très catégoriques. Ainsi, les pentecôtistes (les refondateurs) ont décidé après avoir occupé les salles de cinémas d’assiéger tous les maquis. Le Dieu des nouveaux missionnaires, en quête d’espace de culte ne vise aucun autre espace en dehors des salles de cinéma et des maquis. Ainsi, les illuminés de Dieu veulent investir tous les maquis et bars en vue d’en faire leur sanctuaire. Face à l’ampleur du problème, il convient de trouver des solutions en terme de prévention.

     C’est pourquoi, il faut avant tout identifier tous les maquis et lieux de loisir ainsi que toutes les activités qui s’y déroulent. Il faut réglementer formellement et rigoureusement l’ouverture d’un maquis. Par exemple, le soumettre à une étude d’impact environnemental ; de plus, toute ouverture de bars, maquis ou assimilés, doit faire l’objet d’un engagement à la non exploitation des moeurs.

    -         Sensibiliser  les jeunes sur les méfaits de la drogue et de l’alcool.

    -         Inculquer une culture civique et valoriser le travail, le goût de l’effort et l’initiative privée chez les jeunes.

    -         Crée des centres de formation professionnelle et d’apprentissage de métiers pour sans emplois.

    -         Doter la police spéciale des moyens humains et matériels nécessaires pour la répression des atteintes aux bonnes mœurs.

    -         Mettre en place une politique sécuritaire de proximité pour le contrôle des maquis, bars et assimilés.

    -         Favoriser une collaboration souple entre la brigade mondaine et la population, aux fins de dénoncer les auteurs de violation aux mœurs à travers un numéro vert.

    -         Former les intervenants à la médiation et à l’écoute de la population en vue de faciliter la collaboration police-population.

    -         Faciliter l’insertion socioprofessionnelle ou la reconversion des prostituées (professionnels du sexe).


  • Commentaires

    1
    BABI2000
    Lundi 1er Juin 2009 à 23:52
    COOL TON COMMENTAIRE.MERCI POUR TON %u0152IL ANALYTIQUE
    2
    Slyki05 Profil de Slyki05
    Mercredi 3 Juin 2009 à 11:49
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    3
    Slyki05 Profil de Slyki05
    Mercredi 3 Juin 2009 à 11:49
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    4
    Slyki05 Profil de Slyki05
    Mercredi 3 Juin 2009 à 11:49
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    5
    Slyki05 Profil de Slyki05
    Mercredi 3 Juin 2009 à 11:49
    COOL TON COMMENTAIRE.MERCI POUR TON %u0152IL ANALYTIQUE
    6
    IVANHOE
    Lundi 14 Janvier 2013 à 16:15
    RAS C'EST COOL
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